SANDRINE BERNARD

C’est à partir de 2002 que je commence la peinture. Des panneaux, dont la découpe forme évoque des nuages. Leurs formes sont pour moi des fenêtres ouvertes vers l’infiniment petit et l’infiniment précis. Des couches hétérogènes se succèdent et s’interpénètrent, créant une illusion de profondeur, ornementations dérisoires et laborieuses mais qui laissent à l’imagination le champ libre.

Je travaille la lino depuis mes études aux Beaux-Arts. Après avoir laissé de côté cette technique, j’ai retouché au lino en 2018. Ce qui m’intéressait, c’était de développer un travail de motif et de contraste (contrairement à mes peintures qui arborent une profusion de couleurs et de nuances).

Parfois dans un carnet, sur un petit format, avec quelques feutres. L’utilisation de peu de matériel et d’un nuancier restreint me permet de me concentrer sur le motif, afin de créer un nouveau “champ lexical” que je pourrais ensuite développer en gravure, en peinture, ou depuis peu en peinture sur soie.

" D’apparence fragile, ils occupent l’espace, le ponctuent. Filets extensibles, toiles d’araignées qui tissent dans le lieu les courbes et contre-courbes que la peinture noue sur les tableaux. Ornementation dérisoire et pourtant convaincante qui laisse à l’imagination le champ libre."